Job 32.12

12} Je vous ai écoutés très attentivement.

Et aucun de vous n’a vraiment répondu à Job,

aucun n’a su critiquer ce qu’il disait.

le Cappuccin'O Lire le passage dans son contexte
Job 32.1-22

1Élifaz, Bildad et Sofar ont cessé de répondre à Job, car celui-ci pensait qu’il était innocent. 2Cela a mis en colère un homme appelé Élihou, fils de Barakel, de la tribu de Bouz, du clan de Ram. Il était en colère contre Job parce que celui-ci se trouvait plus juste que Dieu. 3Il était aussi en colère contre ses trois amis. En effet, ceux-ci n’avaient pas su répondre à Job, et ainsi, ils avaient donné tort à Dieu. 4Élihou a attendu avant de parler, parce que les autres étaient plus âgés que lui. 5Mais quand il a vu que ces trois hommes n’avaient plus de réponse à donner, sa colère a éclaté.

Élihou explique pourquoi il doit parler

6Élihou, fils de Barakel, de la tribu de Bouz, a pris la parole. Il a dit :

« Je suis encore jeune, et vous, vous êtes des gens âgés.

C’est pourquoi j’avais peur de vous présenter ce que je sais.

7Je me disais : “C’est aux anciens de parler,

c’est aux gens âgés d’enseigner la sagesse.”

8« En fait, ce qui rend un homme intelligent,

c’est l’esprit, le souffle du Tout-Puissant.

9Le nombre d’années ne donne pas la sagesse,

la vieillesse ne fait pas reconnaître ce qui est juste.

10C’est pourquoi je vous demande de m’écouter :

je vais vous présenter ce que je sais, moi aussi.

*

11« Jusqu’ici, j’ai attendu la fin de vos discours,

j’ouvrais l’oreille à vos idées, pendant que vous cherchiez vos mots.

12Je vous ai écoutés très attentivement.

Et aucun de vous n’a vraiment répondu à Job,

aucun n’a su critiquer ce qu’il disait.

13« Ne dites donc pas : “Voilà la solution :

c’est Dieu qui peut avoir raison contre lui, ce n’est pas nous.”

14Ce n’est pas à moi que Job a parlé,

et je ne veux pas lui répondre comme vous l’avez fait.

*

15« Vous êtes abattus,

vous n’avez plus rien à dire, les mots vous manquent.

16J’ai attendu.

Mais puisque vous ne parlez plus, puisque vous avez arrêté de répondre,

17je vais prendre la parole à mon tour.

Je vais présenter ce que je sais, moi aussi.

18J’ai beaucoup à dire,

quelque chose au-dedans de moi m’inspire de parler.

19Cela bouillonne en moi comme du vin nouveau qui cherche à sortir

et fait éclater les outres neuves.

20Laissez-moi parler, je respirerai mieux.

J’ouvrirai la bouche et je répondrai.

21Je ne prendrai le parti de personne

et je ne ferai de compliments à aucun de vous.

22D’ailleurs, je ne sais pas flatter les gens,

et si je le faisais, mon Créateur me ferait rapidement disparaître. »

Vous avez tort !

Belle entrée en matière, vous ne trouvez pas ?
Ce livre de Job nous met face à l’incapacité humaine à trouver réponse à la souffrance.
Et pourtant chacun y va de ses explications, de ses théories, de ses convictions.
Parfois comme un Elihou, affirmant avec force ses convictions, seules capables de donner la bonne réponse.
Au moins ce personnage qui vient en dernier dans le récit a eu l’humilité d’écouter longuement les autres avant de prendre la parole.
Mais…
La démission de la réponse est la seule réponse à la souffrance… paradoxal !
Souvent il est plus juste d’accepter de ne pas avoir de solution au problème de l’autre plutôt qu’ajouter à sa souffrance celle de nous écouter…
Vis-Le

À méditer

Nous avons été faits avec deux oreilles et une seule bouche…
Peut-être devrions-nous comprendre qu’on devrait écouter plus que parler ?
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